26.5.08

Isidore Ducasse, dit Lautréamont


Comme il a déjà été indiqué antérieurement mad meg s'inspire directement d'un passage des Chants de Maldoror du Comte de Lantréamont pour la deuxième ouverture de la Machine, dont voici ci-dessus un dessin préparatoire.


Qui était Isidore Ducasse ?

Né en avril 1846 en Uruguay, sa mère meurt en décembre de la même année. On suppose qu'elle se serait suicidée. Il fait ses études dans le Sud Ouest de la France. Il arrive en 1867 à Paris, il écrit le premier chant, sans signature, puis les autres sous la signature Comte de Lautréamont. Les 6 Chants de Maldoror sont l'oeuvre d'un homme de vingt-deux ans que la mort emportera en 1870, à 24 ans.

La lettre qu'il écrivit à Victor Hugo le 10 novembre 1868
Cette lettre se termine ainsi :


"Vous ne sauriez croire combien vous rendriez un être humain heureux, si vous m'écriviez quelques mots. Me promettez-vous en outre un exemplaire de chacun des ouvrages qui vous allez faire paraître au mois de janvier ? Et maintenant, parvenu à la fin de ma lettre, je regarde mon audace avec plus de sang-froid, et je frémis de vous avoir écrit, moi qui ne suis encore rien dans ce siècle, tandis que vous, vous y êtes le Tout."


Un extrait des chants
"Quand ton impénétrable volonté
leur ôta l'existence,
ils n'ignoraient pas que ta puissance
est redoutable,
et n'avaient aucun doute à cet égard; mais,
ils ne
s'attendaient point (et leurs adieux suprêmes me
confirmèrent leur croyance)que ta Providence se
serait
montrée à ce point impitoyable!"
Chant 5 Strophe 3 des chants de Maldoror

Le texte complet des Chants de Maldoror ici !



"M" de L. L. Mars
Traversée en dessins
des Chants de Maldoror




En décembre 2006, les éditions
6 Pieds sous terre publient «M»,
de L.L. de Mars, traversée en dessins des Chants
de Maldoror de Lautréamont.Copyright © 2006 Les auteurs/éditions
6 pieds sous Terre Copyright © 2006 Les auteurs/éditions 6 pieds sous Terre
Copyleft : cette oeuvre est libre, vous pouvez la redistribuer, la modifier selon les termes de la Licence Art Libre. Vous trouverez un exemplaire de cette Licence ICI.



16.5.08

L'image...

Du XVIème siècle au XXIème ;
d'Issenheim à Paris ;
de Grünewald à mad meg ;
de la sculpture à l'image...


La prédelle, partie inférieure d'un retable, developpée horizontalement, qui sert de support aux panneaux principaux, est composée pour celui d'Issenheim de 5 parties représentant la cène.





Dans la Machine, mad meg compte inclure 5 écrans, celui du centre sera tourné verticalement. Chacun de ces écrans diffusera en boucle les dessins animés en noir et blanc de 13 patriarches attablés pour l'ultime souper du Christ (3 patriarches par écran + celui du centre où le "Christ" sera seul), tirés du Feast of Fools sur lequel Margot travaille actuellement (Je vous invite vivement à aller voir les développements du Feast of fools sur son blog). En voici un croquis :





Nouveau testament - Apocalypse 13 châpitre 15 :
"Il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parle et fasse mettre à mort tous ceux qui ne se prosterneraient pas devant l'image de la bête."


10.5.08

Le naufrage de la frégate La Méduse

Vous remarquerez que le titre du blog a changé et des explications s'imposent :



Le titre du prochain travail de mad meg dont il est question ici est en réalité "La Machine", inspiré directement du naufrage de la frégate La Méduse. Si ceci vous est familier c'est parce que vous êtes nombreux à connaître le magnifique et terrible tableau de Géricault connu sous le nom du "Radeau de la Méduse".


Théodore Géricault
1791-1824
Le Radeau de la Méduse
1819 - Toile (H. : 4,91 m, L. : 7,16 m)
Musée du Louvre - Paris


Beaucoup plus rares sommes nous à être capables de localiser et de dater cette catastrophe navale qui a été le cœur d'une pagaille sans précédent avec un commandement qui na pas hésité à faire une distinction entre les privilégiés qui méritaient de survivre et ceux qu'il a laissés à leur sort. Infamies royalistes, mutinerie, faits de cannibalisme, suicides.... On peut reconnaître ici des sujets chers à Madmeg.


C'est le 2 juillet 1816 que "la Méduse", navire transportant le colonel Schmaltz, nouveau gouverneur du Sénégal, et sa suite, fit naufrage sur le banc d'Arguin, au large des côtes de Mauritanie.

L'incompétence des officiers et les récits autour du radeau provoquèrent une certaine émotion dans l'opinion lorsque des hommes de l'équipage, le chirurgien Savigny et l’ingénieur-géographe Corréard, les rapportent dans un livre. Suite à ce témoignage, un procès eut lieu en 1817, sous la Restauration, et Chaumareys fut reconnu responsable ; lui furent notamment reprochés son incompétence et sa lâcheté. Mais la peine de mort prononcée contre lui fut commuée en 3 ans de prison.



La Machine est le nom que l'équipage a donné au radeau qu'ils ont construit : un radeau composé de pièces de bois de 20 mètres par 7 en fait destiné à déposer du matériel pour alléger le bateau .

(sources wikipédia)


*** En aparté***

Sur un autre récif, à une autre époque,


il n'y a pas si longtemps, le long de la Costa del Sol,


l'espoir va-t-il renaître ?


certains seront-ils sacrifiés ?



d'autres naufragés paniquent et sont laissés seuls face à leur désarroi...




(aucune figurine n'a été blessée pendant le shooting de ce petit scénario débile mais néanmoins inspiré de la même catastrophe navale)